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Calculs et formules

Quel est le climat de la parcelle ?

Trois facteurs sont à prendre en compte : l’ensoleillement, la précocité du cépage et l’orientation.
Pour définir si l’on se situe sur un climat chaud ou frais on peut utiliser l’indice de Huglin. C’est un indice calculé par rapport à la température et la durée des jours de la région entre le premier avril et le 30 septembre.

IH=k.∑_01.04^30.09▒((Tmed-10)+(Tmax-10))/2

Avec :
Tmed = température moyenne de l’air en °C
Tmax : température maximale de l’air en °C
K = coefficient « longueur du jour » pour nous 1,04

(Voir partie Choix de l'orientation des rangs).

De quelle surface foliaire exposée la vigne a-t-elle besoin ?

L’indice H/E (hauteur de feuillage/écartement entre deux rangs) est un outil facile à utiliser pour déterminer sa hauteur de feuillage. Il faut qu’il soit situé entre 0,6 et 0,8. Pour une plantation à 1 m par 1 m, il faut une hauteur de feuillage de 0,8 m. Pour un écartement d’1,5 m, il faut 1,2 m de hauteur de feuillage.
Lorsque l’on a déterminé sa hauteur de feuillage idéale (H), on connaît alors sa densité de plantation donc son écartement (E) ainsi que sa hauteur de tronc. Calculer sa SECV (surface exposée de couvert végétal) devient alors aisé. Il ne faut alors que connaître sa largeur de feuillage (L).

SECV=(2xH+L)x(1-T)/E

Dans le cas d’une vigne en place il faut estimer les trous dans le feuillage (T). Sur une nouvelle vigne on part du principe qu’il n’y a pas de trou (donc T=0).
En ramenant la SECV au poids de récolte à l’hectare, nous saurons si notre système est cohérent (il doit être compris entre 1 et 2 selon les cas). Sinon il faut modifier les modalités du feuillage pour augmenter la SFE (en lyre par exemple) ou diminuer l’objectif de rendement.

R= SECVX10000/Poids de récolte

(Voir partie Quelle architecture de feuillage est possible ?).

Calculer correctement les doses nécessaires

Il est important de respecter les bonnes doses lors des traitements et d’appliquer ces traitements au bon moment afin d’en éviter d’autres supplémentaires. Le calcul des doses passe par l’établissement de 3 paramètres :

  • La vitesse d’avancement du pulvérisateur
  • La largeur traitée
  • Le débit de l’appareil

Chacun de ces paramètres doit être positionné dans une plage de valeur recommandée en fonction du type et de la technologie du pulvérisateur. La formule de calcul du volume de bouillie appliqué à l’hectare et valable pour tous les pulvérisateurs est la suivante :

Volume/ha (L/ha) = débit (L/min) x 600 / (largeur traitée (m) x vitesse d’avancement (km/h)

En couverture générale, les volumes de bouillie par hectare sont de :

  • 250 à 500 L/ha pour le jet projeté
  • 120 à 300 L/ha pour le jet porté
  • 100 à 180 L/ha pour le pneumatique

Le débit de l’appareil

Le débit doit être vérifié en début de campagne et chaque fois que les buses ou les pastilles sont changées. Il existe 2 méthodes de mesure du débit (en L/min) :

Mesure du débit de chaque buse ou de chaque diffuseur. C’est la méthode recommandée car elle permet de détecter d’éventuels défauts d’homogénéité de débit. On met en route le pulvérisateur à une pression choisie et on mesure pour chaque buse les quantités d’eau écoulée pendant un temps donné (min) avec une éprouvette graduée, ou un comparateur de débit à lecture directe

Mesure du débit global avec départ cuve et circuit plein lorsque la méthode précédente n’est pas possible (ventilateur non débrayable, pulvérisateur pneumatique ancien)

Débit (L/min) = Volume mesuré (L)/temps de mesure (min)

Le débit est fonction de la section (calibre des pastilles) et de la pression de pulvérisation. En général la pression de pulvérisation varie de 12 à 18 bars, en jet projeté avec des buses à turbulences classiques ; de 8 à 15 bars, en jet porté et de 1,5 à 5 bars en pulvérisation pneumatique.

(Voir partie Calculer correctement les doses nécessaires).

Quelles sont les doses à prendre en compte ?

Le calcul de l’IFT prend en compte deux types de doses : les doses homologuées qui varient en fonction de la nature du produit pulvérisé, puis la dose appliquée qui est, lors d’un traitement, souvent inférieure à la dose homologuée, et qui peut varier selon le choix du vigneron. Le calcul prend aussi en compte deux surfaces de traitement : la surface sur laquelle le traitement est appliqué, puis la surface totale de la parcelle ou du vignoble.

Par exemple, il est possible de traiter l’intégralité de son vignoble avec des produits et/ou doses différentes pour plusieurs raisons (plus de vigueur sur une partie du parcellaire, certaines parcelles se situent en bas d’une cuvette et l’humidité est plus élevée, certaines parcelles sont proches d’une forêt). Dans ce cas, il faut distinguer la surface traitée pour chaque produit de traitement.

Exemple 1 de situation et de calcul :

Le jeudi 16 avril, un anti-mildiou est pulvérisé sur une parcelle de vigne de 1 hectare à hauteur de 1 kg/ha. Le produit utilisé est homologué à hauteur de 4 kg/ha. L’IFT sera de : (1/4) * 1 = 0,25

Le lundi 20 avril, après un week-end très pluvieux qui a causé le lessivage du produit appliqué plus tôt dans la semaine (50 mm), le même anti-mildiou est pulvérisé cette fois-ci, à hauteur de 2 kg/ha (la dose homologuée est toujours de
4 kg/ha). L’IFT pour cette opération sera de : (2/4) * 1 = 0,5

À la fin de l’année de traitements, il faut additionner l’ensemble des IFT pour obtenir l’IFT total. Ici, dans ce cas l’IFT total est de : 0,25 + 0,5 = 0,75.

Exemple 2 de situation et de calcul :

Le vendredi 24 avril, un anti-mildiou est pulvérisé sur une parcelle de vigne de 1 hectare à hauteur de 1kg/ha. Le produit utilisé est homologué à hauteur de 4 kg/ha. L’IFT sera de : (1/4) * 1 = 0,25

Le vendredi 8 mai, après une pousse vigoureuse sur une partie de la parcelle, le même anti-mildiou est pulvérisé cette fois-ci, à hauteur de 2 kg/ha (la dose homologuée est toujours de 4 kg/ha), sur la moitié vigoureuse de la parcelle seulement. L’IFT pour cette opération sera de : (2x0,5/4) * 1 = 0,25

À la fin de l’année de traitements, il faut additionner l’ensemble des IFT pour obtenir l’IFT total. Ici, dans ce cas l’IFT total est de : 0,25 + 0,25 = 0,50.

(Voir partie Quelles sont les doses à prendre en compte ?).

Quelle est la valeur neutralisante du produit choisi ?

La notion de valeur neutralisante : c’est une capacité potentielle de neutralisation par rapport au contenu du produit de chaulage.

Valeur neutralisante (VN) : 1 CaO = 1 VN 1MgO = 1,4 VN

En prenant l’exemple d’un produit cru type, sa valeur neutralisante est de 55 car il est composé de 54% de CaO et 0,5% de MgO : 50x1 + 0,5x1.4 = 54.7 VN soit environ 55 VN.

(Voir partie Quelle est la valeur neutralisante du produit choisi ?).

Comment déterminer le nombre de plant à commander à l’avance ?

Méthode de calcul sur 10 rangs :

A = Nombre de pieds total morts ou manquants
B = Nombre de pieds théoriques sains par rang
C = Nombre de rangs (10 dans cet exemple)
D = Pourcentage total de pieds morts ou manquants (%)
D = (A / BxC) * 100

Il est possible de mettre en place cette méthode sur un nombre de rangs plus ou moins grand en fonction de la surface de la parcelle mais aussi de l’hétérogénéité parcellaire. Il est aussi possible d’attribuer une incertitude aux observations de l’opérateur. Une incertitude de 10% donnera le calcul suivant :

E = D-(D x 10%) ou E = pourcentage total de pieds morts ou manquants (%) avec une incertitude de 10%

(Voir partie Comment déterminer le nombre de plant à commander à l’avance ?).

Le calcul de l'apport d'eau

Le calcul de l’apport d’eau dépendra de la quantité d’eau souhaitée, de la densité et du débit des goutteurs. Pour rappel, 1 mm d’eau représente 1 L/m2.

L’apport d’eau en mm/h se calcule par :

Quantité Eau apportée = Débit des goutteurs (L/h) / densité ou maillage (mm)

Où le maillage représente l’écartement entre 2 goutteurs * l’écartement entre 2 lignes de goutteurs.

Exemple de calcul pour une vigne étroite (1 m sur 1 m) avec des goutteurs de 2 L/h :
Pluviométrie horaire de l’installation = 2 / (1*1) = 2 mm/h

L’installation permet un apport de 2 mm par heure.

Combien de temps faut-il irriguer pour apporter 4 mm ?
4/2 = 2 h

Il faudra irriguer pendant 2 heures pour recharger les réserves en eau du sol de 4 mm.

(Voir partie Quelles quantités d'eau faut-il apporter ?).

Le calcul d'un rendement

On estime de 15 à 50% le taux de variation annuelle du poids moyen des grappes. La formule de calcul est la suivante :

Rendement (kg/ha) = nombre de souches x nombre de grappes/souches x poids moyen d’une grappe x densité

(Voir partie Définir les volumes et/ou les rendements).

Comment déterminer le besoin d’azote ?

La proportion classique d’azote ammoniacal/acide aminés (azote organique) est 1/3 et 2/3. Un moût est considéré comme carencé lorsque sa teneur en azote assimilable est inférieure à 140 mg/L.
Dans la réalité, il faut compter 0,8 mg d’azote assimilable pour fermenter un 1 g de sucre.

Exemple, pour fermenter 220 g/L de sucre il faut :
220x0,8 = 176 mg/L d’azote assimilable à minima.

Pour simplifier, certains partent du principe qu’il faut se fixer à 200 mg/L d’azote assimilable ce qui permet de gérer la majorité des situations.

(Voir partie Gestion de l'azote assimilable).

La chaptalisation

Généralement, on considère qu’il faut 16,83 g/L de sucres pour produire 1% de vol d’alcool soit 1,683 kg/hL.

Q = (TAVp souhaité - TAVp initial) × 1.683 × V

Avec V le volume de moût en hL et Q la quantité de saccharose à ajouter en kg.
Du fait du changement climatique cette pratique tend à se raréfier.

(Voir partie Correction de la vendange).

La température

La saturation du vin en oxygène est de 8 mg/L à 20°C, c’est donc la valeur retenue usuellement. Cependant la quantité maximum d’oxygène dans le vin répond à l’équation suivante (entre 5 et 30°C) :

Saturation en mg/L = 11,35 – 0,17 x T en °C

À 8 °C, la saturation est à 10 mg/L.
À 14 °C, température plus classique du vin lors de l’élevage, la saturation est à 9 mg/L.

(Voir partie La température).

Le dioxyde de carbone

La concentration en CO2 dans le vin est impactante sur la quantité maximum d’oxygène dissous. À 20°C, la relation suivante peut s’appliquer :

[O2 dissous max en mg/L] = 7,9 mg/L – 0,005 x [CO2 dissous en mg/L]

Lorsqu’il n’y a pas de CO2 dans le vin, la valeur maximum d’oxygène dissous dans le vin est la valeur classiquement retenue, soit 7,9 mg/L. En revanche pour 500 mg/L, la quantité maximum est de 5,4 mg/L.

(Voir partie La gestion des gaz dissous).