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2.2.4.d Faut-il mettre en place un enherbement partiel ou total ?

La vigueur de la parcelle nécessite-t-elle un ajustement conséquent ?

Lorsque la parcelle est très homogène et très vigoureuse, un enherbement total peut être envisagé. Dans le cas contraire, il est possible de procéder à un enherbement partiel. Cela peut correspondre à un rang sur deux, un rang sur trois ou encore un rang sur quatre.

Les disponibilités en eau et en azote sont-elles élevées ?

Lorsque les disponibilités en eau et en azote sont abondantes, il est possible de mettre en place un couvert végétal intégral sans risquer de rendre limitantes ces réserves pour la vigne. Dans le cas contraire, un enherbement partiel semble plus adapté.

Quelles sont les conditions d’entrée et de passage des machines agricoles ?

Lorsque les conditions de passage des tracteurs au sein d’une parcelle sont rendues difficiles (flaques d’eau, embourbement, glissement) il est plutôt conseillé de mettre en place un enherbement voire un enherbement sur les rangs de traitements uniquement. Dans le cas contraire, un enherbement partiel pourrait améliorer les conditions de passage seulement sur quelques rangs et produire des différences de niveaux entre les rangs. En revanche, dans le cas où la parcelle n’est pas sujette à des difficultés d’accès, un enherbement partiel peut être envisagé, dans le cas où les réserves hydrominérales et la vigueur sont suffisantes.

Le rang et l’inter-cep nécessitent-ils d’être enherbés ?

Il est possible d’enherber sous le rang, au niveau des pieds de vigne. La concurrence est assez limitée du fait de la faible surface enherbée par rapport à l’inter-rang et la forte prospection racinaire des pieds de vigne à cet endroit précis. Lorsque le vigneron souhaite mettre en place un enherbement sous le rang, l’épervière piloselle (Hieracium pilosella) semble être assez concurrentielle mais permet un bon taux de couverture du sol avec un port couvrant et rasant.
D’autres espèces comme le trèfle souterrain, le brome des toits et l’orge des rats ont des propriétés allélopathiques qui limitent davantage la pousse d’adventices. Certaines légumineuses comme le trèfle fraise peuvent aussi être de bonnes candidates à l’enherbement sous le rang avec une pérennité limitée cependant. D’autres essais sont menés sur du sedum ou encore des espèces de thyms. La piloselle semble montrer, au final, un meilleur comportement malgré une implantation en repiquage assez chronophage.

Quel entretien faut-il apporter sur une zone nue (non enherbée) ?

Dans le cas d’un enherbement partiel ou d’un sol nu, les rangs non enherbés doivent tout de même être entretenus afin d’éviter les pousses indésirables d’adventices. Pour cela, un travail superficiel du sol ou un désherbage chimique peuvent être envisagés. Le désherbage peut être chimique mais des alternatives aux herbicides existent : c’est le cas du désherbage mécanique ou encore du paillage (Voir partie gestion par les couverts et paillage).

Est-il nécessaire d’enherber aussi les tournières et les allées ?

Il est aussi possible de prolonger l’enherbement sur les tournières, les allées ainsi que les abords des parcelles. Cela pourrait améliorer la portance des sols, la diversité floristique et limiterait l’érosion et le ruissellement de l’eau en bout de rangs. L’enherbement permanent des tournières ainsi que des espaces inter-parcellaire non plantés ou non cultivés est même rendu obligatoire par l’INAO. Cette obligation ne s’applique pas en cas de remise en état des tournières notamment suite à l’érosion, ou à des phénomènes climatiques exceptionnels.

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