2.8.2.e Quelles sont les bonnes pratiques après le gel ?

Le raisonnement est différent en fonction de l’intensité et la période du gel.
Dans tous les cas, il y a quelques fondamentaux à respecter :

• Attendre quelques jours pour mesurer réellement l’impact du gel
• Ne pas se précipiter vers une surfertilisation qui pourrait avoir l’effet inverse et favoriser de la coulure sur le peu de grappe restant, un entassement du feuillage et donc plus de risques de maladies. Un apport foliaire d’azote, voir de fer est envisageable au stade 4/5 feuilles étalées sur des vignes de base peu vigoureuse.
• Maintenir une couverture phytosanitaire optimal jusque tard dans la saison afin de laisser le temps à la vigne de faire un maximum de réserve.
  En effet, le gel a forcé la vigne à puiser deux fois de l’énergie pour faire se développer ces bourgeons, il faut donc reconstituer les réserves.

Etant donné que le rameau est toujours présent, le développement des contre-bourgeons est globalement inhibé.
Si l’on veut favoriser la sortie des contre-bourgeons, il faut donc éliminer complétement la pousse abimée.
Attention, cette méthode est difficile à mettre en place. Il faut être extrêmement délicat pour éliminer le rameau détruit au risque d’abimer le contre-bourgeon. Idéalement, il faut tirer dans l’axe parallèle au contre-bourgeons, voir le couper. Cette méthode permet de se remettre dans une situation où le gel aurait détruit la pousse complète et favoriser une sortie de contre-bourgeons.
Un mélange des deux méthodes peu être envisagé selon la position du rameau sur la baguette.