La hauteur du rognage doit être décidée en fonction du rapport H/E (Hauteur du feuillage/Écartement entre 2 rangs). La hauteur de feuillage est en général réfléchie en fonction de l’écartement inter-rang afin de limiter au maximum l’ombre portée sur le feuillage La hauteur de rognage ne doit, dans l’idéal, pas être la même pour un écartement de 1 ou 2,5m. Il est conseillé de laisser au moins 5 feuilles au-dessus des grappes de chacun des rameaux pour avoir une production photosynthétique suffisante. Il ne s’agit évidemment que d’une estimation et chaque viticulteur peut et doit réfléchir la hauteur de rognage en fonction des caractéristiques de sa parcelle, des conditions climatiques (vents violents) et du type de raisin qu’il veut produire.
Attention toutefois à respecter la hauteur minimale imposée par le cahier des charges de l’appellation. Certains cahiers des charges imposent, sur vigne étroite palissée, une hauteur de feuillage minimale de 0,6 fois l’écartement entre les rangs, mesurée entre le fil lieur et la hauteur maximale de rognage. C’est le cas des appellations d’origine Champagne, Pauillac, Anjou Coteaux de la Loire, Bourgogne et de beaucoup d’autres.
L’épaisseur du feuillage rogné doit aussi être définie en fonction de l’entassement de la végétation. Ici aussi, le viticulteur est libre du rognage qu’il met en place. En général et à titre d’exemple, il est conseillé de ne laisser qu’une épaisseur de 20 à 40 cm de feuillage. Lorsque le feuillage est trop dense, les couches de feuilles intérieures n’ont plus suffisamment accès à la lumière. Il peut en résulter une diminution de la photosynthèse ou encore une augmentation de l’absorption racinaire du potassium (responsable d’une part de l’augmentation des pH des vins).