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Lorsque la vigueur est trop faible : L’enherbement peut s’avérer risqué puisqu’il peut causer un amoindrissement de la production et des réserves du végétal. Les réserves en eau du sol sont d’autant plus affectées par la présence d’un couvert végétal que la demande climatique est importante. Lors d’un millésime très solaire, une des conséquences d’un enherbement sur une vigne faiblement vigoureuse pourrait être le blocage de la maturation des raisins. D’autres solutions peuvent être envisagées, notamment le paillage (Voir partie les alternatives à l’enherbement).
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De mauvaises disponibilités hydro-azotées, un enracinement superficiel : Lorsqu’une parcelle témoigne d’une faible inertie agronomique (réserves faibles en minéraux, CEC faible, minéralisation lente, etc.), le choix du couvert végétal si l’enherbement est souhaité doit se porter sur des espèces très peu concurrentes. De même lorsque la structure du sol est superficielle, lorsque la matrice est très sableuse et/ou en haut de pente.
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Des risques de gelées tardives : La présence d’un couvert végétal entretient un climat humide. L’évaporation de l’humidité associée à la transpiration du couvert végétal a pour conséquence une baisse des températures et peut causer des gelées au printemps lorsque la température avoisine 0°C. Le risque est d’autant plus grand que l’enherbement est haut et proche des bourgeons. Les vignes basses sont donc plus susceptibles d’être touchées par le gel. Cela ne signifie pas que l’enherbement n’est pas adapté, mais qu’il est impératif de le maintenir au ras du sol pour limiter ce risque (tonte, travail du sol par buttage/débuttage). Le choix d’un enherbement rampant, peut diminuer ce risque. Plus généralement, il est conseillé de préserver une distance de 30 cm entre les bourgeons et le couvert végétal. La présence de haies d’arbres compacts ou de bandes boisées, en s’opposant à l’écoulement de l’air froid, peuvent augmenter le risque de gel.