La complantation est une pratique qui s’insère dans une démarche globale de gestion de l’exploitation. Elle doit être mise en place de manière réfléchie afin de permettre une bonne reprise des complants. Une fois complanté, le jeune plant doit encore attendre quelques années pour atteindre son potentiel de production, à condition d’être bien entretenu (arrosage, fertilisation…). Dans ce sens, il s’agit d’une pratique charnière et stratégique qui se réfléchit selon plusieurs critères. D’autres pratiques dites de « régénération » (recépage, sur-greffage) sont aussi pratiquées, ce qui peut limiter la quantité de complantation.
2.7.1.a Pourquoi est-il nécessaire de complanter ?
Il est nécessaire de pratiquer la complantation au sein d’un vignoble afin de maintenir le potentiel de production de celui-ci. De plus, à partir d’un certain seuil de pieds morts et/ou manquants, la ou les parcelles ne sont plus dans le cadre réglementaire du cahier des charges de leur appellation et risquent donc d’en sortir.
Le pourcentage de pieds morts ou manquants visé à l’article D 645-4 du code rural et de la pêche maritime, est souvent fixé à 20 %, notamment pour les appellations « Pauillac », « Château-Grillet » ou encore « Vosne-Romanée » et « Morey-Saint-Denis ».
Dans quel cas n’est-il pas ou plus nécessaire de complanter ?
La décision de complantation dépend donc de plusieurs critères dont les principaux peuvent être : l’âge de la parcelle, le taux de mortalité, la valorisation du vin, la présence d’une virose ainsi que la décision proche d’un arrachage.
Lorsque la parcelle est fortement virosée, que le taux de mortalité est très élevé (>8%) et/ou que cette même parcelle est candidate à l’arrachage dans les années à venir, il n’est plus nécessaire de complanter.