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3.1.3.b Définir un rythme de vendange journalier

En fonction des pratiques historiques et de l'expérience

Il existe plusieurs manières d’aborder le rythme de rentrée de vendange par jour :

  • Celle qui tient compte du nombre d’employés présents et disponibles afin d’adapter le volume à vendanger par jour

  • Et celle qui fait fit du nombre d’employés mais qui vise d’abord à fixer le volume à vendanger par jour et d’ajuster ensuite le nombre de personnes nécessaire pour maintenir ce rythme.

A Château Latour, c’est cette seconde méthode qui est appliquée. A titre d’exemple, sur vigne étroite menée à 1m, une surface d’1 à 1,5 ha selon la quantité de raisin nécessitera la mobilisation d’une vingtaine de personnes en une journée de travail de 7 heures. Il est parfois plus intéressant de parler en tonnage récolté par jour plutôt qu’en surface. Il apparait qu’un coupeur puisse vendanger 800 à 1000 kg de raisins en une journée de travail sur vigne non effeuillée. Dans ce sens, si le volume prévisionnel journalier établie est de 40 tonnes (40 000 kg), une cinquantaine de personnes seront nécessaires. Lorsque deux parcelles distantes géographiquement l’une de l’autre sont prévues le même jour, ces 50 personnes peuvent constituer deux équipes différentes.

Vendange à Château Latour (Crédit : P. Faigenbaum)

Prévoir une marge de sécurité : tenir compte de certains freins

  • Le climat : les conditions extrêmes (pluies, canicule) peuvent être difficile à supporter pour les vendangeurs et constituer un premier frein.

  • La topographie de la parcelle : une parcelle difficile d’accès, en forte pente nécessite plus de temps.

  • Le rendement en raisins : il fera aussi varier la vitesse de vendange, si les rendements sont conséquents, plus de temps peut être nécessaire à la parcelle. Il est de ce fait possible de raisonner en tonne de raisin par jour plutôt qu’en ha par jour.

  • L’état sanitaire : un état sanitaire dégradé demandera plus de temps lors de la vendange, lorsqu’un tri au vignoble est entrepris par exemple. Certaines attaques sévères de champignons, et c’est le cas du mildiou, causent des dessèchements de grappes entières, parfois la perte de récolte est conséquente.

  • Cela dépendra aussi des vendangeurs : en fonction de la taille de l’équipe et du nombre d’équipes la vitesse ne sera pas la même.

  • Enfin, les prévisions des estimations de rendements peuvent être légèrement faussées. Il est possible d’obtenir plus ou moins de volume de vendange que prévu, dans ce cas, l’adaptation se fera au chai. En reprenant l’exemple des 40 tonnes vendangées en une journée, il est prudent de prévoir une capacité d’accueil de 400 hl pour une estimation de 380 hl.

Il est nécessaire de prendre en considération l’ensemble de ces facteurs avant de réfléchir à la surface ou le volume que l’on souhaite vendanger par jour.

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