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1.5.3.b Quelle architecture de feuillage est possible ?

Cela dépend directement de la densité de plantation choisie et du fait de vouloir conduire son vignoble en système palissé ou non.
Les éléments à prendre en compte :

  • Le cépage
  • Le climat
  • Le besoin de SFE (surface foliaire exposée)

Le cépage utilisé est-il plus ou moins adapté à certains types d’architecture ?

Certains cépages sont très sensibles à la prise au vent et donc à la casse. Ils peuvent avoir un port érigé ou retombant. Ils seront donc plus adaptés à certains modes de conduite que d’autre.
Par exemple, le grenache est un cépage à port érigé et n’est pas sensible à la casse. Il est donc parfaitement adapté à la taille gobelet et à l’architecture de feuillage qui va avec, c’est-à-dire un non palissage. Le Merlot est à port semi-érigé, il peut être envisagé en non palissage également dans certaines zones.

A l’inverse un Pinot Noir est à port retombant, il est donc bien mieux adapté à un système de palissage collectif plus classique puisque les fils permettront de retenir les rameaux ce qui évitera la casse, améliorera le microclimat… Un échalas est également envisageable.

Conduite en échalas à Château Grillet

De quelle surface foliaire exposée la vigne a-t-elle besoin ?

L’indice H/E (hauteur de feuillage/écartement entre deux rangs) est un outil facile à utiliser pour déterminer sa hauteur de feuillage. Il faut qu’il soit situé entre 0,6 et 0,8. Pour une plantation à 1 m par 1m, il faut une hauteur de feuillage de 0,8 m. Pour un écartement d’1,5 m, il faut 1,2 m de hauteur de feuillage.

Avec ces valeurs on voit vite qu’il faut une hauteur de tronc minimale pour éviter l’ombre portée dû à la hauteur de feuillage. Il est possible d’augmenter encore plus la surface foliaire mais on augmente alors l’ombre portée, l’évapotranspiration…
Enfin, il faut évidemment prendre en compte les possibilités techniques de nos outils. Si on utilise un enjambeur classique il y a une hauteur maximum à laquelle ils peuvent aller.

Lorsque l’on a déterminé sa hauteur de feuillage idéale (H). On connaît alors sa densité de plantation donc son écartement (E) ainsi que sa hauteur de tronc. Calculé sa SECV (surface exposée de couvert végétal) devient alors aisé. Il ne faut alors que connaître sa largeur de feuillage (L).
SECV=(2xH+L)x(1-T)/E

Dans le cas d’une vigne en place il faut estimer les trous dans le feuillage (T). Sur une nouvelle vigne on part du principe qu’il n’y a pas de trou (donc T=0).
En ramenant la SECV au poids de récolte à l’hectare, nous saurons si notre système est cohérent (il doit être compris entre 1 et 2 selon les cas). Sinon il faut modifier les modalités du feuillage pour augmenter la SFE (en lyre par exemple) ou diminuer l’objectif de rendement.

R= SECVX10000 / Poids de récolte

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