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3.1.5.c Des symptômes de flétrissements sur baies sont-ils observables ?

Quelle en est la cause ?

Des symptômes de flétrissement localisés ou généralisés peuvent apparaitre au cours de la maturation du raisin et résulter de causes bien différentes :

  • La déshydratation en est la principale cause. Il s’agit d’un comportement normal qui traduit l’arrêt du chargement en sucre des baies suite à l’arrivée de celles-ci à maturité. Les baies flétrissent alors de manières éparses sur la grappe et la rafle n’est pas touchée. Une perte de poids des baies ainsi qu’une concentration en sucres peuvent être constatées mais la qualité des raisins n’est pas altérée. Une contrainte hydrique sévère peut aussi provoquer l’arrêt de l’alimentation des baies au profit de la survie du végétal. Dans les cas extrêmes, cela peut mener à un blocage de la maturation et un flétrissement des baies sur l’ensemble de la grappe. Dans ce cas, la perte qualitative est bien réelle. Il est judicieux de suivre cette évolution et de récolter éventuellement plus tôt afin de limiter les conséquences néfastes d’une forte déshydratation.

  • En revanche, le dessèchement de la rafle s’observe généralement à l’échelle de la parcelle, et ses conséquences peuvent être plus graves. Ce dessèchement est dû à un désordre physiologique qui affecte les vignes à partir de la véraison. Il s’agit principalement de déficits en magnésium, calcium, en eau et/ou d’un excès en potassium. Les extrémités des rafles nécrosent et limitent le passage de l’eau, des sucres et des nutriments en général, ce qui cause à termes le flétrissement des baies. Certains cépages et porte-greffes sont plus sensibles que d’autres, c’est le cas du Cabernet-Sauvignon et du SO4. Lorsque ce phénomène arrive sur une parcelle cela peut être en partie dû, à la gestion des fertilisations et amendements. Des fertilisations foliaires, majoritairement magnésiennes, à véraison peuvent limiter ce phénomène. Cela ne nécessite pas de vendanger précocement.

  • Des baies peuvent aussi flétrir à cause de certaines blessures qu’elles ont reçues au cours de la période végétative. C’est le cas lorsque les rogneuses passent entre les rangs et qu’une projection herbacée vient heurter un endroit de la rafle. Certaines baies peuvent être sectionnées, ne plus être alimentées et flétrir. Il en est de même lors de l’éclaircissage, la mise en place des grappes restantes au sein de la végétation peut causer des torsions et des pincements de la rafle. Mais ceci arrive épisodiquement et ne témoigne pas de l’état d’un vignoble entier. Cela ne contraint pas le vigneron à vendanger précocement.

  • Enfin, un autre phénomène, plus anecdotique mais non moins grave, appelé le « flétrissement acide » ou « désordre d’accumulation des sucres » traduit du terme « Sour shrivelling » peut est observé. Il s’agit d’un désordre lié au métabolisme des sucres et des composés azotés. Ce phénomène ressemble beaucoup au dessèchement de rafle cependant la rafle reste verte et les conséquences sont plus graves encore. Un rendement inférieur et une perte qualitative de la récolte sont constatés. Les raisins flétrissent soudainement, sont moins colorés, ont des pH plus faibles et des concentrations en sucres qui peuvent baisser jusqu’à 70% par rapport à une baie non touchée. Il semblerait que ce flétrissement et la très faible accumulation de sucres soient liés à la nécrose des tissus du phloème ainsi qu’à la décoloration des tissus du xylème. L’avancée de la date de récolte ne changera rien à ce phénomène constaté dans de nombreuses régions californienne.

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