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1.2.1 La préparation à la plantation

Quelles sont les obligations légales avant plantation ?

Depuis le 16 juin 2019, il n’est plus nécessaire de remplir une déclaration d’intention de plantation auprès du service de la viticulture de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI). En effet, d’après le décret n° 2019-597 du 14 juin 2019 portant modification de l'article D. 665-11 du code rural et de la pêche maritime, il est mentionné que : « Toute opération d'arrachage, de plantation, de replantation ou de surgreffage de vignes doit être déclarée auprès des services de la direction générale des douanes et droits indirects au plus tard un mois après la réalisation des travaux. La déclaration de plantation ou de replantation doit être complétée par la fourniture d'un document attestant de la livraison des plants de vigne, délivré par le pépiniériste. »

La plantation doit répondre aux caractéristiques du cahier des charges de l’appellation concernée par la parcelle. Il précise notamment les obligations d’encépagement, de densité, d’écartements inter-ceps et inter-rangs ainsi que les différentes pratiques culturales obligatoires à réaliser avant plantation et sur le plantier.

La destruction du couvert végétal

Avant le travail du sol, il convient de détruire le couvert végétal en place afin de faciliter la plantation, de réduire le risque de concurrence hydrominérale et de garantir un meilleur taux de reprise des jeunes plants sur un sol meuble. De manière générale, quelques semaines à un mois sont nécessaires avant la plantation, selon la disponibilité des équipes et les prévisions météorologiques.

La destruction du couvert végétal peut être entreprise de différentes manières. Par exemple, il est possible de broyer ou de faucher le couvert à l’aide d’un gyrobroyeur puis de l’enfouir à l’aide d’une charrue, d’une déchaumeuse à disques aussi appelée covercrop, ou encore d’une rotobêche.

Le travail du sol et son aplanissement

Un travail superficiel du sol mené au plus proche de la plantation permet d’ameublir l’horizon de surface et favorise l’enracinement des jeunes plants. Divers outils peuvent correspondre pour ce travail, il est possible de mettre en place un griffage par exemple à l’aide d’une petite herse rotative, on appelle cette opération le binage.

La destruction du couvert végétal, son enfouissement ou encore le travail du sol peuvent ramener à la surface des racines des adventices ou encore des fils. Dans ce cas, un passage manuel permet de retirer manuellement les débris restants.
Le nivellement de la parcelle avant la plantation peut être utile lorsque les travaux du sol ont remonté quelques mottes de terre en surface. Certains outils permettent de casser les mottes et d’aplanir la surface, ce peut être le cas d’un cultivateur ou de rouleaux par exemple.

Les opérations de traçage, de marquage et de piquetage

Les limites de la plantation, aussi appelées traçage, sont à penser et à définir en fonction :

  • De la place nécessaire pour les tournes, aussi appelées tournières, (cela dépend de l’empattement des engins viticoles, voir les préconisations) et des chemins d’accès pour les machines viticoles

  • Du cahier des charges de l’appellation ainsi que de la densité de plantation souhaitée

  • Mais aussi de l’environnement proche de la parcelle : présence de haies, de rangées d’arbres, de forêt ou de cours d’eau, etc.

Définition de l'emplacement des rangs et des ceps

L’orientation des rangs dépendra en grande partie de la topographie de la parcelle, de l’ensoleillement/environnement proche, mais elle peut aussi se faire en fonction du cépage, de la région, du type de vin souhaité. Lorsque l’exposition maximale est recherchée, les rangs peuvent être définis selon l’orientation nord-sud. Tandis que lorsque l’exposition des deux faces du feuillage au soleil n’est pas souhaitée, il est possible de favoriser une face plutôt qu’une autre en choisissant une exposition nord-ouest/ sud-est ou à l’inverse nord-est/sud-ouest. Il est à noter que l’exposition d’une face du feuillage l’après-midi aux rayons du soleil est plus intense et peut faire plus de dégâts. L’orientation des rangs doit donc être aussi réfléchie en fonction de la sensibilité des cépages aux UV ainsi qu’à l’échaudage.

Une fois l’orientation établie, il convient de réaliser le marquage dans le but d’obtenir des rangs linéaires. Lorsque le marquage de rang se fait manuellement, des cordes ou cordeaux tendus permettent de dessiner la future place du rang. Cette opération peut aussi être réalisée par une machine.
Enfin, le piquetage correspond à l’action de planter des piquets le long des rangs qui serviront de tuteur pour les premières années de la jeune vigne.

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