L’écimage peut et doit se pratiquer à l’encadrement de la floraison ou vers la fin de la floraison, à la chute des capuchons floraux lorsque c’est possible. Procéder à un écimage à cette période permet de réorienter les flux de sèves vers les futures grappes et limite le taux de coulure. Il en résulte une meilleure nouaison. Il existe aussi une pratique appelée double-écimage qui consiste à écimer à deux reprises : au début puis en pleine floraison. Cette pratique est très contraignante mais très efficace pour lutter contre la vigueur et la coulure et peut être mise en place préférentiellement sur certains types de cépage comme la Grenache. Cette pratique ne doit pas non plus être réalisée trop tôt par rapport à la fleur, le risque serait d’avoir une redirection de la sève et un départ d’entrecœurs.
Le rognage (horizontal et latéral) en revanche ne nécessite pas de passage précoce, bien au contraire. Retarder le plus possible le rognage permettra de diminuer les phénomènes de compensation de la vigne et les repousses. Cela limitera le nombre de passage des machines sur la parcelle.
En général et sur vigne palissée, le premier rognage à lieu entre la nouaison et la véraison. Il peut avoir lieu plus tôt lorsque la vigne est très vigoureuse et que le passage des machines dans les inter-rangs se complique. Ensuite, les rognages suivants ne répondent pas à une règle de passage précise mais sont à définir en fonction de la repousse de la vigne et du risque fongique. Quelques conditions sont à respecter toutefois pour maximiser l’effet de ces rognages :
- Rogner avant un traitement facilite l’accès des produits aux organes cibles
- Lorsque la vigne a subi une forte attaque de mildiou, il est possible de rogner les jeunes organes touchés dans le but d’éviter un nouveau traitement.