2.4.4.b.d Les purins et jus de plante

Les purins ou extraits fermentés

Le purin est une fermentation de plante. Les parties végétales sont mises à tremper dans de l’eau (idéalement de l’eau de pluie) puis elles fermentent quelques jours. Il est conseillé de remuer 1 à 2 fois par jour. La fermentation peut dégager une odeur forte et créer la formation de bulles à la surface de l’eau. La filtration est la dernière étape de préparation d’un purin. Il peut, à la différence du jus et du macérât, se conserver plusieurs mois à l’abri de la lumière et de la chaleur. Un purin peut s’utiliser en foliaire ou au sol pour stimuler la vie microbienne ou encore en combinaison avec la bouille de traitement.

La fougère est une plante qui s’utilise à hauteur de 100 g/ha de plante sèche. Elle semble être un bon régulateur des populations d’insectes et permet de lutter principalement contre les cicadelles vertes et les cochenilles. L’ortie, la prêle ainsi que la consoude peuvent aussi être utilisées en purins.

Les jus de plante

Le jus de plante peut aussi être utilisé en phytothérapie. La plante est mise à fermenter seule sans eau et le jus obtenu est pressé au bout de quelques jours (2 jours en général), il peut aussi être filtré par la suite. Seul le jus est utilisé sur la vigne. Idéalement, il doit être utilisés rapidement après obtention et ne pas être stocké pour éviter d’avoir un jus qui fermente et qui perd alors ses propriétés. Les jus de plantes peuvent être utilisés en pulvérisation diluée à 10-20% au sol ou en foliaire à hauteur de 3-5%. La consoude et la valériane sont des plantes qui s’utilisent en jus par exemple. La consoude peut être utilisée pour stimuler la flore microbienne du sol, la valériane pour renforcer la vigne contre le gel.

Les macérations

La macération suit le protocole suivant :

• Broyer finement les plantes
• Procéder à une macération des plantes dans l’eau pendant 24h
• Procéder à la filtration et utiliser le macérât obtenu

Tout comme les jus, il est conseillé de ne pas stocker le macérât et de l’utiliser dans les heures qui suivent sa confection afin de ne pas obtenir un macérât qui fermente. Les feuilles de rhubarbe peuvent être utilisées en lutte contre les maladies cryptogamique par exemple mais aussi contre les parasites. La dose recommandée est de 5 kg de feuilles fraiches macérées dans 30 L d’eau.